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Espace doctorants en danse

En-tête, semaine des arts à Paris 8, 28 mars-1er avril

Du 28 mars au 1er avril, se tiendra la 1ère édition de la Semaine des arts à Paris 8 : En-tête.

Toutes les formations en art, philosophie et esthétique (UFR 1) de l’université Paris 8 y sont engagées. Enseignants, artistes, étudiants, chercheurs présenteront leurs œuvres, leurs travaux, leur pédagogie, dans les locaux de l’Université Paris 8, mais également dans différents lieux culturels de la Ville de Saint-Denis : le 6B, le cinéma l’Ecran, Espace Synesthésie, La Ligne 13, le musée d’art et d’histoire.

Veuillez noter dès à présent les événements en danse :

Atelier-conférence : Précipiter l’image – Studio de Danse A1 163, Lundi 28 mars 15h-16h
Par Marie Bardet, Carla Bottiglieri et Violetta Salvatierra : philosophie, danse, somatique.
Circulant entre représentations et sensations, comment les images peuvent-elles inventer différentes manières de nous mettre en mouvement ? Nous interrogerons à travers divers dispositifs ouverts aux participant.e.s, certains usages des images comme vecteurs d’accélérations perceptives, et de production de milieux, de gestes et d’affects.

Conférence T. Brown et J. S. Bach : Pour une offrande qui ne soit pas un sacrifice – Amphi X, mercredi 30 mars 17h-18h
Par Christine Roquet (Danse) et Olga Moll (Musique). Cette conférence à deux voix traitera de l’analyse conjointe d’une œuvre chorégraphique contemporaine, M. O. de Trisha Brown sur la musique de J. S. Bach. Une musicienne-musicologue et une analyste du mouvement confronteront leurs problématiques et leurs outils d’analyses afin de faire émerger les diverses modalités de relations entre musique et danse au sein de cette pièce.

Table ronde Atelier images d’ailleurs – Amphi Y, vendredi 1er avril 14h-16h
Avec Stefanie Baumann (Philosophie) en collaboration avec Sandra Iché (cinéma-danse), Ali Cherri (artiste plasticien), Andreas Fohr (vidéaste). Deux projets seront présentés et mis en perspective lors de cet atelier. Celui, en cours, de Sandra Iché, danseuse et chercheuse, en collaboration avec l’artiste plasticien Ali Cherri : à partir d’entretiens réalisés en 2030 avec d’anciens proches de L’Orient-Express, revue beyrouthine des années 1990, s’invente un paysage libanais à la fois rétrospectif et futuriste, composé de mémoires fictives. L’autre projet est le film La marche vers la campagne de l’artiste Andreas Fohr à partir de « Monte Verità », une colline en Suisse qui fut, depuis la fin du 19ème siècle, un lieu expérimental, un ailleurs du monde capitaliste pour des mouvements sociaux, politiques et artistiques divers.

Conférence dansée Quasi-Waltz de Doris Humphrey (1929) – Amphi X, mardi 29 mars 13h30-14h30
Conférence dansée animée par Laetitia Doat (Danse), Noëlle Simonet (CNSMDP) et les étudiants de licence du département Danse. Cette présentation viendra conclure le travail d’un atelier de répertoire consacré à la danseuse américaine Doris Humphrey et plus particulièrement à l’un de ses solos, Quasi-Waltz, créé en 1929, sur une musique de Scriabine.

Scène-débat Art and Life – Prairie de l’université, jeudi 31 mars 14h-16h
Deux versions du même solo intitulé « Art and Life » écrit par la chorégraphe américaine Deborah Hay. Livrée sous forme d’un scénario-poésie, la partition devient un terrain parsemé de pièges à expérimenter à chaque instant. Étudiée initialement sur un beau parquet en Ecosse par vingt solistes guidégarés par ses « questions for the dancers » délicieusement alambiquées, la danse qui en émerge apparaît comme une énigme ouverte, constamment reconduite et jamais résolue. Pratiquée quotidiennement au grand jour ou au crépuscule, dans l’obscurité ou aux néons, chaque soliste prend le risque et la responsabilité d’en bâtir ses propres rives. Au bout du chemin, voilà « Pas rond, le pré » adapté par une danseuse de bourrée (Léa Monteix) et « Caballito » interprété par une comédienne polyglotte (Sarah Chaumette).

Scène-débat Jetés dehors – Amphi X, mercredi 30 mars 15h-16h
Un auteur, un chorégraphe : Sylvain Prunenec et Mathieu Riboulet. Université Paris VIII / festival Concordan(s)e. Au commencement est l’expulsion, et le souffle éperdu après lequel on court dans un silence assourdissant. Après quoi l’on est jeté dans des cours, bien mal nommées de récréation, où l’on est hors d’haleine parce que les choses y sont diverses, imprévues, dangereuses sans doute, un peu cruelles. Si l’on n’est pas tombé la tête la première, ou si l’on s’est relevé, c’est pour mieux prendre l’élan et rouler dans la poussière des arènes, laisser nos corps sur le tapis et rejoindre les fantômes dans les cintres des scènes, être hors de nous, enfin, sans l’entremise de la colère. Car nous n’avons de souffle que pour nous essouffler.
Suivi d’une rencontre avec les artistes, Julie Perrin (Danse), Ninon Prouteau (Danse) et Olivia Rosenthal (Littérature).

Scène S_F/Sacre_Fac-similé et Le bal – Amphi X, 17h30-18h30 par les étudiants de l’Ecole supérieure du CNDC Angers
Avec les étudiants de la Formation d’artiste chorégraphique (FAC) : Lou Cantor, Clarisse Chanel, Malika Djardi, Corentin Le Flohic, Miguel Garcia Llorens, Anatole Lorne, Martin Juvanon du Vachat, Martina Musilova, Johann Nöhles, Marie Orts, Mathilde Rance, Marcela Santander Corvàlan, Lina Schlageter, Pierre Tedeschi, Talia De Vries.
Production Centre national de danse contemporaine Angers
L’Ecole supérieure du CNDC Angers en convention avec le département Danse de Paris 8, présente :

S_F/Sacre_Fac-similé d’après Le Sacre du printemps de Vaslav Nijinski, 1913. Musique Igor Stravinski. Chorégraphie Dominique Brun.
Nijinski n’a laissé aucune partition chorégraphique du Sacre du printemps et il n’existe aucun film d’époque à même de nous restituer cette danse de Nijinski. Telle qu’à sa création, l’œuvre est bel et bien perdue. Pour tenter de saisir l’originalité du Sacre, il reste cependant des archives que l’on pourrait qualifier de « périphériques », partielles, mais néanmoins précieuses. Lors du travail entrepris par Dominique Brun au CNDC, les danseurs de la FAC travaillent dans un premier temps les matières de danse composées selon une facture « historique », puis les réinventent, fabriquant avec ces traces souvent obscures qui nous en restent, des matières à fictions où tramer et actualiser leur propre danse du Sacre.

Le bal, extrait de Meublé sommairement de Dominique Bagouet (1989).
Remontage : Sylvain Prunenec, Annabelle Pulcini et Catherine Legrand. Avec l’accord des Carnets Bagouet
Chaque étudiant travaille sur une partition homme et une partition femme. Les rôles étant sexués, comment danse-t-on une danse a priori dédiée à l’autre sexe ? Quelle marge la précision de la danse laisse-t-elle à l’interprète ?

Scène L’Éthique – hall du bâtiment A, mercredi 30 mars 14h30-15h
Conception et chorégraphie : Benoit Baltus (Philosophie Paris 10) et Anne Meyer (psychomotricienne). Interprètes : Benoit Baltus, Alma Lomax (Danse Paris 8) et François Niay (management d’organisations culturelles Paris Dauphine). La compagnie MAZTEK présente une ébauche de sa nouvelle création L’Éthique, scrupuleusement adaptée de la pensée de Spinoza. Malgré l’évidente difficulté du texte, nous pensons que les concepts de Spinoza s’adressent non seulement à la raison, mais aussi au corps, un corps total et infini.

Scène Les corps solidaires – passerelle du bâtiment A, jeudi 31 mars 16h-16h30
Solo dansé par Jean-Baptiste Forest (Danse).
Le corps solitaire s’est levé, il a vécu, il a marché, il s’est déchu...
Les corps solidaires se sont unis, ils ont marché et voyagé, ils se sont bénis...
Le corps solide s’arrache au sol et retombera à la Terre,
Les corps solidaires quittent le sol et gagneront les Airs.

Soirée : musée d’art et d’histoire de Saint-Denis : chapelle des Carmélites, jeudi 31 mars 19h-21h

Scène Concert et danse
Coordination : Guillaume Loizillon. Concert de musique électroacoustique en multidiffusion : un ensemble de pièce de différents compositeurs, enseignants ou étudiants du département Musique. Ces compositions sont pensées en relation avec l’acoustique particulière de ce lieu.
Dans les pas des Carmélites. Par Magdalena Bahamondes (Danse). Composition instantanée en danse pour le concert de musique électroacoustique. Une image fugitive en constante transformation, un parcours gestuel en résonance avec l’univers, sonore, humain, spatial convoqué à cette occasion. Une présence dansée qui se laisse traverser par un certain état de transe et dévotion, par l’extase féminine des absences.

Bal au 6B, vendredi 1er avril 21h-23h30
Comment faire se rencontrer des danses d’hier avec les corps d’aujourd’hui ? C’est en partageant tous ensemble le plaisir de danser que nous pourrions répondre à cette question... En clôture de la semaine des arts, le collectif "Allons au bal" (coordonné par Christine Roquet, département Danse de Paris 8) vous invite à entrer dans la danse en participant au bal traditionnel et populaire du vendredi 1er avril. Comme il ne saurait y avoir de bal sans musicien, nous ferons passer le chapeau pour François Parisi, accordéoniste de grand talent, qui nous fera le plaisir de nous accompagner.
6 - 10 Quai de Seine 93200 Saint-Denis, www.le6b.org, RER D / train de banlieue Gare du Nord, arrêt Saint-Denis gare. Métro 13 - Station Saint-Denis Basilique.

Projection Breath made visible, de Ruedi Gerber, 2009, 80’ – Salle de projection A1-181, mardi 29 mars 16h-18h
Un film sur Anna Halprin, née en 1920, qui réunit, en un portrait de la danseuse, chorégraphe et pédagogue américaine, de nouveaux entretiens et d’anciennes performances, du matériel jamais encore rendu public. On y voit de nombreuses images d’archives (Parades and changes, Ceremony of us, Merce Cunningham…) Proche des avant-gardes musicales, cinématographiques et chorégraphiques des années 1950 et 60, Halprin développe ces dernières années une pratique du soin par le travail du corps.

Projection-Débat : La Danse des Wodaabe, 2010 – Salle de projection A1-181, mercredi 30 mars 16h-18h
En présence de la réalisatrice Sandrine Loncke (Musique : ethnomusicologie). Grand Prix Nanook-Jean Rouch 2010, Second Prix du Festival du Film de chercheur 2010
Au cœur du Sahel nigérien, loin de tout “goudron”, des milliers de Peuls nomades Wodaabe se réunissent chaque année pour un vaste rassemblement cérémoniel : la geerewol. Sept jours et sept nuits durant, suivant le cycle du soleil, deux lignages adverses vont se livrer une véritable guerre rituelle, avec pour seules armes le chant et la danse. L’enjeu de cette guerre, son but avoué : le vol des femmes. Son ultime finalité : se séparer dans la paix.
Fruit de dix années de recherche, le film se met à l’écoute des acteurs du rituel pour tenter d’en décrypter la signification profonde, à une heure où la crise écologique qui touche de plein fouet le Sahel rend l’organisation de tels rassemblements de plus en plus problématique.

Projection Duo/Duel – Amphi X, mercredi 30 mars 16h30-17h
Présentation des travaux réalisés par les étudiants de l’atelier projets artistiques coordonné par Gwénaëlle Plédran en partenariat avec le festival Concordan(s)e.
Le festival Concordan(s)e met chaque année en relation chorégraphes et écrivains pour la création d’une forme scénique. S’inspirant du principe du festival et de la thématique "2", des étudiants issus des différents départements de l’UFR Arts ont réalisé leur propre création. Ainsi, la danse et l’écriture côtoient la photographie ou le cinéma, mêlant les différentes expressions artistiques.
• Anaïs Millot : Création d’après "Correspondanse" de Charles (Film super 8 et dessins sur pellicule)
• Romane Moufflet : Double portrait. Qu’est-ce que j’ai moi ? Et toi, alors ? Qu’est-ce que j’ai que tu n’aurais pas ?
• Marjorie Passerin Similitude entre le corps de danseurs et des éléments de paysage (Série photographique)
• Margot Sputo-Mialet L’ombre du double Les passants et leurs ombres engageant des images étranges et oniriques (Série photographique)
• Gwladys Duthil & Maud Mitenne Le corps tiraillés par ses sentiments, désirs et frustrations, la danse à l’épreuve de la vidéo (Vidéodanse)

FORUM Désobéissance - Amphi X, Lundi 28 mars 11h-13h
Avec : Isabelle Ginot (danse), Eric Lecerf (philosophie), Serge Le Peron (cinéma), Guillaume Loizillon (musique), Paul-Louis Rinuy (arts plastiques), Paula Sibilia (anthropologie, Université Fédérale Fluminense)
Le post-modernisme a établi comme une sorte de couplage « naturel » entre art et désobéissance, comme si une telle pétition de principe suffisait à libérer l’art des nombreuses dispositions propagandistes dans lesquelles il s’est trouvé engagé. Afin de nous extraire de ce discours, nous tenterons dans ce forum de nous interroger sur l’objet de cette désobéissance : à quoi l’art doit-il désobéir s’il veut continuer à introduire dans le champ des expériences singulières et communes une authentique création ?

FORUM Mémoire – Amphi X, mardi 29 mars 11h-13h
Avec Jean-Philippe Antoine (Arts plastiques), Christa Blümlinger (Cinéma), Isabelle Launay (Danse), Soko Phay-Vakalis (Arts plastiques), Philippe Tancelin (Théâtre), Anielle Weinberger (Cinéma).
L’art entretient une relation forte avec la mémoire, même lorsqu’il pose une intention d’éphémérité. Et la mémoire est elle-même traversée de parcours d’expérience sur lesquels l’art exerce une influence déterminante, notamment dans sa capacité à convertir l’attention. Si l’objet de ce forum n’est nullement de nier ce couplage, nous chercherons cependant à l’interroger dans la mesure où ni la mémoire ni l’art ne sauraient sortir « indemnes » de cette convocation conjointe. Quelle forme d’inquiétude l’un et l’autre mobilisent-ils ?

FORUM Perception – Amphi X, mercredi 30 mars 11h-13h
Avec Bruno Cany (Philosophie), Michèle Debat, Joana Hadjithomas (artiste), Khalil Joreige (artiste), Christine Roquet (Danse), Marie-Hélène Tramus (ATI), Katharina Van Dyk (Danse et Philosophie), Patrick Vauday (Philosophie).
Qu’est-ce qui se joue dans la perception ? Percevoir, n’est-ce pas y voir plus clair et plus vrai que dans l’infidélité du souvenir ou les égarements de l’imagination ? Il s’agira, justement, d’aller y voir de plus près : la perception est-elle quitte de toute mémoire, de tout savoir, de toute croyance et, finalement, nous met-elle à l’abri du doute ? Ce forum auquel participeront artistes (danse, cinéma) et philosophes sera l’occasion d’enquêter et de réfléchir sur les troubles, enivrants ou inquiétants, de la perception.

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Tous les jours & Impromptus

Projection Le cinéma et les autres arts – salle de projection A1-181, 14h à 16h
Différents programmes sur le thème du cinéma et des arts, des arts et du cinéma, de leurs croisements, mélanges et hybridations, avec des classiques, des perles rares. Films proposés par les enseignants et les étudiants de l’UFR 1. Un programme détaillé sera édité pour l’occasion. Coordination : Dominique Willoughby

Scène Aux détours des contours
Déambulation pluridisciplinaire et participative. Conception et réalisation : Fernanda Tafner, Laure Peyramayou,Véronique Charmetant et Tiago Fazito (Département Danse et Arts Plastiques)
Mêlant danse et arts plastiques, Aux détours des contours propose d’expérimenter des relations sensibles avec certains espaces de l’Université Paris 8. Discrètement détourné par des propositions plastiques, l’espace architectonique s’ouvre aux suggestions poétiques de partitions chorégraphiques laissées à la disposition du public.

Scène La procession
Par Luis Corvalan (Danse). C’est un parcours sonore et sensoriel qui engage le corps des interprètes-performeurs à travers les couloirs de l’université. Les flutes indiennes et leurs vibrations sont l’élément central de notre performance ; elles donneront une atmosphère plutôt festive et nous accompagneront tout le long.

Scène Spanish Dance d’après Trisha Brown
Cette chorégraphie (4’30) de Trisha Brown tirée de Accumulating Pieces a été dansée pour la première fois à la Sonnabend Gallery, New York, le 27 mars 1973. Musique : Bob Dylan, Early Mornin’ Rain (de Gordon Lightfoot). Interprétée par l’équipe enseignante du département Danse (Federica Fratagnoli, Isabelle Ginot, Isabelle Launay, Sylviane Pagès, Julie Perrin, Ninon Prouteau, Christine Roquet, Katharina Van Dyk). Coordination : Isabelle Launay

Le salon d’écoute – A0-165, 14h-18h
Coordination : Patrick Vauday et Guillaume Loizillon.
Le salon d’écoute présente en audition continue un programme de documents sonores proposés par des enseignants et étudiants. Témoignages d’artistes, pensées déployées dans l’enseignement, créations sonores...

Programme 1 : Philosophie : Avant d’être texte à lire et à relire, la philosophie est parole à l’écoute de la pensée qui vient et survient une première fois. Et plus encore que parole, elle est voix qui en porte l’accent, le rythme, le style inouïs. Des enregistrements de séquences mémorables donneront à entendre quelques-uns des philosophes qui ont fait de Paris 8 un lieu vivant d’exercice et d’expérimentation de la pensée (Deleuze, Lyotard, Borreil, Badiou, Rancière).

Programme 2 : Créations sonores : Les sons, les voix, les bruits s’organisent et se déploient dans l’écoute. Il n’est pas ici question seulement d’oralité mais aussi d’écriture du son fixé. Poésie sonore, Photo-phonographie, archives du futur, paroles de danseurs et d’artistes, témoignages, paysages sonores ; toutes ces formes qui constituent la phonographie comme un être singulier du son et du sens.

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