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Espace doctorants en danse

Conférence • Comment l’archive nourrit-elle la pratique artistique dans la danse aujourd’hui ?, 18 novembre 2010, Bruxelles

Jeudi 18 novembre à 19h
Conférence à Contredanse : Comment l’archive nourrit-elle la pratique artistique dans la danse aujourd’hui ?

Contredanse a invité trois personnalités pour aborder cette question :

Peter Hulton, documentariste ; Olga de Soto, chorégraphe et chercheuse ; Daniel Dobbels, chorégraphe, danseur et penseur de la danse.

« On dit que Catherine d’Alexandrie est la sainte patronne des archivistes et des noyés. On dit aussi que Bill Gates a enterré les archives Bettmann, 10 millions de photographies, 70 mètres sous terre, dans une mine près de Pittsburg pour une conservation de longue durée. J’aimerais essayer de présenter les archives comme un événement, comme des harmonies, comme une plante ; des archives comme mouvement. » Peter Hulton (Intervention en anglais)

« Pour la création d’histoire(s), j’ai travaillé à partir de la mémoire de spectateurs qui avaient assisté en 1946 à la première du Jeune homme et la Mort de Roland Petit. Pour mon projet actuel, dont le point de départ est l’oeuvre mythique de Kurt Jooss La Table Verte, créé en 1932, je poursuis mes recherches documentaires et aborde les thèmes de la mémoire, de la transmission, de la perception. » Olga de Soto

« L’archive ne témoigne peut-être et d’abord que d’une création d’archive. Peut-être est-ce cela qu’elle enregistre de prime abord : un effacement qui n’a pas eu lieu et qui, comme tel, continue de la brûler (pour reprendre ici un terme de Derrida dans le Mal d’archives). Il y aurait donc, au moment où elle s’origine comme archive, un reste indéchiffrable, insistant, qui viendrait border sèchement les pouvoirs de l’archive et obligerait, pour en cerner la nature, à d’imprévisibles détours que seule une recherche aveugle et presque obsessionnelle permettrait parfois de dessiner ou de repérer comme autant le foyer secret de l’archive en veine de création. La photographie d’Isadora Duncan sur le Parthénon, faite par Steichen vers 1920, est-elle une archive ou une oeuvre en soi ou encore la saisie d’un instant rêvé par elle mais encore parfaitement énigmatique quant au sens qui la transit et l’immobilise en son point d’intensité ?Que n’efface pas cette photo au moment même où elle semble répondre à une épiphanie de lumière et de corps, d’idéal atteint et d’inconvenance profonde, qui nous donne à penser que même là, dans cette évidence, rien n’est clair. L’archive, c’est le doute porté sur la clarté apparente ; le double hanté par une création qui n’en finit pas de se jouer de lui." Daniel Dobbels

•> Annonce sur le site de Contredanse

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