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Espace doctorants en danse

16 novembre 2007 • Programme

Programme de la matinée :

9h30 Accueil des participants (salle de conférence)

10h-13h Ateliers
Les participants se répartissent sur trois ateliers, trois séances de travail autour d’un thème ou d’une question méthodologique. Nous écouterons des doctorants, et, avec le soutien des répondants, tenterons de rebondir pour nourrir leur réflexion.

Atelier n°1 : Les notations
(Salle d’étude)

Cet atelier a pour objectif de favoriser les échanges entre doctorants abordant les systèmes notationnels dans leur thèse, soit comme objet d’étude, soit comme outil méthodologique. Quels peuvent être les différents usages de la notation dans le travail de thèse ?

Modérateur : Mattia Scarpulla
Répondante : Elena Bertuzzi - notatrice et anthropologue de la danse

Interventions :

- La notation de la danse au XIX siècle, par Gabriella Asaro , doctorante à l’Université de Rome « La Sapienza » et à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yveline

Travaillant à une thèse sur la notation de la danse, la réflexion sur la description du corps dansant non seulement s’impose, mais constitue la base même de la recherche. Au XIXe siècle, la notion de mémoire corporelle individuelle vint se rattacher à celle de mémoire collective comme sauvegarde, diffusion et partage d’un patrimoine technique et artistique dont on revendiquait enfin la valeur intellectuelle. Les nombreux systèmes de notation élaborés au cours de ce siècle essayèrent de satisfaire cette exigence, en offrant chacun une manière différente de voir et de représenter le corps en mouvement.

- Quelle notation du mouvement pour les spectacles de William Forsythe ?, par Biliana Vassileva , doctorante à l’Université Paris III – Sorbonne Nouvelle

Nous vous proposons une réflexion sur quelques questions qui ont surgi pendant la recherche et la rédaction de la thèse "L’improvisation chez William Forsythe : une approche singulière" : Quelle notation du mouvement pour l’œuvre de William Forsythe ? Quelles sont les nouvelles stratégies de description du mouvement dansé mise en place par le chorégraphe ? A partir de quel moment la labanotation devient impossible à appliquer sur les séquences d’improvisation dans ses spectacles ?

Atelier n°2 : Les outils d’analyse et d’écriture
(Salle de réunion)

Dans cet atelier, les doctorants sont invités à exposer les outils d’analyse et d’écriture de la danse qu’ils expérimentent dans leur travail de thèse et les questionnements méthodologiques auxquels ils sont confrontés.

Modératrice : Sylviane Pagès
Répondante : Mahalia Lassibille - Anthropologue de la danse

Interventions :

- Formateur de formateur, apprenti chercheur : à la croisée de deux chemins, l’élaboration des outils de recueil des données avant le terrain, par Delphine Hermant , doctorante à l’Université de Picardie – Amiens

Après avoir expliqué brièvement pourquoi nous choisissons de tenter d’analyser l’émergence des matières dansées, nous expliquerons et illustrerons notre démarche de construction des outils de recueil de données, que nous tentons de situer dans une rencontre dynamique entre le déjà là et le terrain.

- Analyser la danse comme spectacle, par Joanna Szymajda , doctorante à l’Université Paris III – Sorbonne Nouvelle et à l’Université de Lodz

Nous voudrions réfléchir à la question suivante : à quel moment de notre recherche de thèse sur certaines productions chorégraphiques contemporaines, entrent en jeu l’analyse chorégraphique et l’étude des notations ?

- Décrire les différentes déclinaisons d’un motif gestuel selon les contextes de pratique, par Cécile Iwahara , doctorante à l’Université Paris X – Nanterre

Au cours de l’écriture de notre thèse, l’élaboration d’une description du mouvement qui « fasse sens » au regard de notre discipline (anthropologie) passe par tout un processus de va et vient entre l’éclairage contextuel, l’analyse du mouvement et la comparaison entre différentes situations d’exécution. Nous aborderons un exemple, en cours d’élaboration : par une compagnie de butô, les descriptions d’un motif gestuel particulier (la projection du bassin vers l’avant), reformulé selon les différents contextes de pratique (registres thérapeutique et chorégraphique, réseaux de production local, national et régional).

Atelier n°3 : Abordez-vous la danse comme art ?
(Salle de conférence)

En 1969, J. W. Kealiinohomoku propose : « Le terme d’ “art” ne me paraissait plus acceptable pour définir la danse, car il n’était pas apte à rendre compte de toutes les danses, mais seulement de certaines formes de danse ». Cette affirmation pourra servir de repère aux doctorants lorsqu’ils exposeront la manière et la problématique à travers lesquelles ils abordent la danse dans leur travail de recherche.

Modératrice : Anne Cazemajou
Répondante : Geisha Fontaine - danseuse, chorégraphe et chercheuse en danse

Interventions :

- Définitions de la danse en général et comme création artistique, par Elodie Verlinden , doctorante à l’Université Libre de Bruxelles

Comment définir la danse en général (voire au sens métaphorique) et la danse comme création artistique ? En quels termes définir l’objet qui nous occupe et en cerner les contours sans l’enfermer dans un concept restrictif ? D’autre part, quelle relation d’(in)dépendance la danse entretient-elle avec les autres arts : musique, chant, théâtre, peinture, sculpture, vidéo… d’un point de vue scientifique et artistique.

- Approche de la danse par l’histoire culturelle : frontière et déplacement, par Marion Rhéty , doctorante à l’Université Paris I – Sorbonne

Le mot danse renvoie dans les imaginaires communs à une forme esthétique de la présence d’un corps en mouvement dans un espace de représentation. Le spectacle, partie visible, fait souvent oublier la pratique quotidienne de cet art, que les artistes contemporains cherchent pourtant à rendre accessible. Les frontières se déplacent, nécessitant une attention particulière aux formes de manifestation de la danse : entre sport et art, entre entraînement physique et moyen d’expression, entre danse et non-danse, entre art de la scène et art du social.

- Quand aborder la danse devient un art, par Anne-Claire Cauhapé , doctorante à l’Université de Pau

L’exploration des questions du geste et de la création chorégraphique et picturale d’avant-garde nous renvoyait à une forme d’introspection de notre propre geste d’analyse et d’écriture. Nous nous interrogerons ainsi sur la nature du travail de recherche qui, par un effet miroir, impose un retour critique sur la réflexion esthétique tout en l’informant.

13h-14h30 Pause déjeuner au foyer des danseurs

Programme de l’après-midi (salle de conférence) :

14h30-15h Présentations des fonds d’archives par Laurent Sebillotte – directeur-adjoint du DDCC et responsable de la médiathèque du CND

15h-17h15 Séance de travail collective : présentation de dialogues entre doctorants

Dans cette deuxième partie de la journée, deux couples de doctorants sont invités à comparer leurs questionnements.

Modératrice : Paule Gioffredi

Interventions :

- Isadora Duncan au regard de la notation ou comment établir un protocole expérimental, par Laetitia Doat , doctorante à l’Université Paris VIII – Saint-Denis et Marie Glon , doctorante à l’Ecole de hautes études en sciences sociales

Nous souhaitons exposer les questions que nous nous posons actuellement pour la mise en place d’un cours « Isadora Duncan au regard de la notation » destiné aux étudiants de L3 du département danse de Paris 8. Outre les enjeux pédagogiques - comment proposer un accès à nos recherches pour un public néophyte ? - il s’agira d’envisager la façon dont on peut, en danse, créer un protocole expérimental (ici, sur la base du déchiffrage de deux partitions dans des systèmes différents) pour nourrir les sources d’une recherche doctorale.

- Dialogue (Déloge), par Claire Buisson et Ga-Young Lee de l’Université de Nice

L’artiste danse pour parler, le théoricien parle pour la danse. Quels sont les enjeux émergeants de la tentative d’articuler ces deux dimensions dans une thèse de doctorat ?

17h30 Table ronde sur les futurs ateliers des doctorants

Organisateurs : Anne Cazemajou, Paule Gioffredi, Sylviane Pagès, Claire Rousier, Mattia Scarpulla

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