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Espace doctorants en danse

17 octobre 2008 • Rencontre méthodologique

Centre national de la danse, salle de conférence, 14h30

Processus de création et écritures corporelles du cirque. Enjeux et controverses

par Magali Sizorn Maître de Conférences CETAPS – UFR STAPS - Univ. de Rouen

Les rencontres méthodologiques sont dédiées aux doctorants travaillant sur la danse. Elles veulent être un lieu de dialogue, d’entraide et de découverte des recherches en cours. Un chercheur confirmé, qui vient de terminer sa thèse, est invité à diriger la séance. Il propose des questionnements sur la manière de développer un discours théorique en danse, et de rédiger un texte scientifique. A la fin de l’après-midi, les doctorants ouvrent un débat autour du sujet affronté.

Programme

14h30 - 14h45 : Accueil et présentation de la rencontre

14h45 – 16h15 : Présentation de Magali Sizorn sur sa thèse et sur des méthodologies de recherches sur le sujet Processus de création et écritures corporelles du cirque

16h15 – 17h : Débat des doctorants, dirigé par Magali Sizorn

17h – 17h15 : Conclusion de la rencontre

Processus de création et écritures corporelles du cirque. Enjeux et controverses :

L’exposé présenté sera l’occasion de revenir sur la méthodologie mise en œuvre dans l’enquête ethnographique réalisée de 2002 à 2006 auprès de trapézistes évoluant dans des genres (classique, contemporain) et des espaces (chapiteaux, scènes conventionnées) différents.

Associant entretiens, observation (de cours, répétitions, spectacles) et observations participantes visant à appréhender in vivo une activité dans laquelle la mise en jeu du corps est fondamentale, la méthode a ici très clairement « fait l’objet » (Urbain, 2003). Alors que le projet de recherche formulé en 2002 consistait à étudier les transformations esthétiques du cirque, la thèse soutenue en 2006 a présenté une analyse ethno-sociologique de la constitution d’une identité d’artiste chez les trapézistes. Comment, de préoccupations techniques et esthétiques intégrées au corpus est-on passé à une analyse des valeurs ? Quelles ont été les étapes de travail amenant progressivement une redéfinition de l’objet de recherche ?

En privilégiant l’analyse de ce que font les trapézistes lorsqu’ils disent faire de l’art, certaines observations ont ainsi été peu exploitées au profit d’une analyse des enjeux relatifs à la reconnaissance d’une écriture chorégraphique circassienne. Ces observations seront reprises, abondant une réflexion prolongeant actuellement la thèse soutenue en 2006 et s’intéressant plus largement aux processus de création et aux écritures corporelles.

Magali Sizorn est Maître de Conférences à l’UFR STAPS de Rouen où elle enseigne la sociologie et l’anthropologie des pratiques sportives et artistiques, ainsi que la danse contemporaine et le cirque. Elle est Docteure en STAPS et a soutenu en 2006 une thèse intitulée Etre et se dire trapéziste, entre le technicien et l’artiste. Ethnosociologie d’un cirque en mouvement.

Thèse :

Ce projet de recherche a consisté à comprendre comment une identité d’artiste se construit et se définit, dans un cirque désormais multiple (traditionnel, classique, nouveau, contemporain). Ce questionnement sur l’activité des trapézistes est intégré à une réflexion plus générale portant sur les transformations du cirque. Il s’agissait de mettre en lumière les tensions animant à la fois un monde éclaté et chacun de ses acteurs, en s’appuyant sur une mise en perspective historique, d’une part, et sur une enquête ethnographique permettant de recueillir et d’analyser le dire et le faire. Une attention particulière a été portée sur les logiques argumentatives sous-tendant des logiques d’action permettant, pour se définir en tant que trapéziste, de convier, et souvent d’associer, le technicien et l’artiste, le réalisateur de performance et le créateur. De manière plus générale, ce travail sur le trapèze (objet frontière entre le sport et l’art) a mis au jour un certain nombre d’indicateurs relatifs à un processus d’artification : il a permis d’engager une réflexion sur la fabrique de l’art et les modes de catégorisations actuels des activités, artistiques ou non.

Publications :

- Lefèvre B., Sizorn M., « Métissages dans les productions circassiennes et chorégraphiques contemporaines », in Corps et Culture, n°6/7, 2004, p. 37-46.

- Sizorn M., Etre et se dire trapéziste, entre le technicien et l’artiste. Ethnosociologie d’un cirque en mouvement, Thèse de doctorat STAPS, dirigée par Mme Lefèvre B ., Université de Rouen 2006.

- Sizorn M., « Une ethnologue en Trapézie : sport, art ou spectacle ? », Ethnologie française, 2008-1, p. 79-88.

- Sizorn M., « Quand l’artiste est dans la rue : récits d’expérience et attentes des spectateurs », in Lefèvre B., Roland P., Féménias D. (dir.), Un festival sous le regard de ses spectateurs. Viva Cité : le public est dans la rue, Rouen, PURH, Collection Histoire et Patrimoine, 2008.

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